Première histoire - Et mon gentil grand-père devint une bouse Part 12

 

Les événements : durant le début de la seconde moitié des vacances scolaires de l'été 87, courant août, il faisait beau. Laure prenait une douche après la baignade dans la piscine quand elle s'était aperçue qu'Albert était à l'entrée de la salle de bain et la regardait. Un peu pudique elle s'était cachée et Albert quitta la pièce pour revenir avec une serviette et lui proposer de l'aider à s'essuyer en lui racontant que fallait pas faire de « chichis » entre eux : « Je suis ton vieux papy, ton arrière-grand-père, je peux bien te donner un coup de main quand même. »

Valentine était partie une heure plus tôt avec papy faire des courses à Limours.

C'est à ce moment qu'il avait initié des jeux, "amusants" avait-il prévenu, entre eux, pour rire et se faire plaisir : « Chut ! C'est un secret entre nous, ne faut surtout pas le répéter, tu es ma princesse préférée Laure. »

Surprise, sidérée puis gênée, Laure sentait et savait au fond d'elle, - à dix ans, on sait quand même que ce n'est pas normal ce genre de jeux -. Mais finalement, devant l'insistance du vieil homme, ses promesses de confidences, de cadeaux, de secrets...elle avait cédé. Elle y avait trouvé quelques sensations agréables, une certaine douceur et de la chaleur humide entre ses cuisses avec ses doigts tout doux pour un vieil homme… Et c'est bien de faire plaisir à son super grand-père. Ça lui faisait tellement plaisir à Albert ! L'aspect secret de la chose pimentait l'affaire. Un truc spécial pour elle, juste entre elle et lui sans que personne d'autre ne partage. Un moment magique de princesse s’installant malicieusement dans son esprit. Laure était déjà un peu formée mais pas encore pubère.

Quant à Manon, elle vivait elle aussi ses moments secrets qu'elle croyait uniquement pour elle et lui et s'y était prêtée avec moins de fausse naïveté que sa grande sœur, peut-être avec plus de craintes que le vieux monsieur ne dise ou ne fasse du mal. Car en réalité, il ne lui faisait pas "mal " dans le sens de souffrir, voire, c'était bien agréable toutes ces caresses à cet endroit de son corps, c'était doux avec des sensations très particulières, étonnantes dans son ventre. Elle aimait moins le frottement de son truc contre elle et avait trouvé ça un peu bizarre et un peu sale surtout quand il fallait jouer, soit à la sucette avec son machin dur, soit avec les doigts quand cela restait mou, assez souvent. Et lui était tout heureux de ça ! Alors c'était bien… quoique… mais fallait pas en parler… pourtant… pour une fois qu'un papa-papy-grand-papy s'intéressait à elle avec autant de gentillesse… elle était un peu perdue.

Elles étaient en errance dans un labyrinthe toutes les deux.

Albert s'arrangeait pour voir l'une ou l'autre des demoiselles à des moments où elles étaient séparées par une activité suffisamment prenante et suffisamment longue pour qu'il s'adonne à ses « sales » jeux. Cela s'était reproduit trois fois avec Laure et deux fois avec Manon.

Celui-ci avait fini par leur faire croire que c'étaient-elles qui l'avaient entraîné dans leurs moments secrets : « On sait bien que ce sont les enfants qui séduisent les grands, les enfants sont tous des pervers, ils en ont envie et c'est toi qui m’as obligé à faire tout ça. Tu sais. Alors attention, si je le dis, tu vas avoir de gros soucis, tu vas te faire gronder, maman ne sera pas contente, alors faut garder notre secret bien caché. »

Tout cela en à peine une semaine ! Il ne s'était rien passé de particulier durant le mois de juillet et la quinzaine des vacances précédentes.

Avec un prolongement dans le week-end, Lorette ayant profité de la situation pour sortir avec des amies et collègues. Pour la première fois depuis un nombre incalculable d'années, elle se vivait en femme avec des amis. Du coup, elle avait voulu se reposer, faire une grasse matinée et un peu de ménage tranquille sans avoir à s'occuper de ses filles, avant la reprise scolaire.

Elles étaient donc reparties le dimanche soir avec leur mère, apparemment comme s'il ne s'était rien passé de particulier ou d'exceptionnel.

Ces "jeux" avaient recommencé dès le début de la semaine suivante. Albert réussissait ce tour de "passe-passe" émotionnel consistant à instiller chez chacune - séparément au point qu'elles n'en auront jamais parlé ensemble - un sentiment étrange de loyauté, de honte, de flatterie et de culpabilité. Allant même jusqu'à commencer à leur faire vraiment croire qu'elles l'avaient cherché, qu'elles l'avaient séduit, lui, et que c’étaient-elles encore qui voulaient de ces jeux là parce que cela leur faisait plaisir d'abord à elle plus qu'à lui ! Il en devenait presque victime.