E.M.D.R.

Chaque histoire de vie est constellée d’évènements joyeux ici, difficiles là, jubilatoires ailleurs et parfois traumatiques. Notre construction d’enfant par notre structure familiale originelle, au sein de laquelle des transmissions transgénérationnelles racontent l’expression de malheurs non traités chez nos anciens, nous amène à confronter le réel d’une manière unique (dans un environnement spécifique). Cette réalité qui est la notre dans la lecture du réel autant que dans son exploration nous fait malheureusement quelquefois rencontrer des évènements traumatiques. Chacun y répond selon ses facultés (construction initiale - inné) et son histoire (expériences passées - acquis), toujours dans un environnement particulier. Il arrive que l’évènement engage les ressources fondamentales de l’être qui, en situation de sur-stress ou de stress dépassé-traumatique, soit contraint à « passer la main ». Cela veut dire que l’organisme se protège instinctivement… dissociations, amnésie traumatique, activations de défenses archaïques, addictions, pathologies, conduites suiscidaires, installation d’un stress post-traumatique… Si le trauma est unique c’est une chose à traiter dès que possible. S’il réplique ou renforce un trauma antérieur cela devient très compliqué à vivre et demande un accompagnement plus spécialisé quand on est résolu à le suivre. De la même manière s’il est un écho mis en vie de la dynamique d’informations transgénérationnelles.

Il est alors question de visiter sa « frise spatio-temporelle » afin d’évoquer l’évènementiel, en positif et en négatif, au plus loin que la mémoire puisse raconter. Peut-être faudra-t-il monter un arbre de vie (génosociogramme) afin de pénétrer les arcanes des racines ancestrales.

Le trauma ciblé, ou bien la chaîne de répétitions traumatiques identifiée, il/iel/elle est pris en charge jusqu’à ce que les émotions ne viennent plus s’inviter dans le quotidien ni ne l’entravent. Il ne s’agît pas d’occulter les symptômes ou de les couvrir mais de remettre chaque chose à sa place, de symboliser les violences vécues, de clarifier (si besoin) la dynamique de l’information transmise par les lignées générationnelles ainsi que de ranger chaque évènement dans son temps et dans son lieu, sur sa ligne de vie.

Chacun est plus sensible, quand il est prêt, à une méthode-outil (TET, Autohypnose, EMDR) associée à une remédiation cognitive et/ou analytique, il n’y a pas de cheminement prédéterminé et un appui médical temporaire complémentaire peut être recommandé.

Thierry Bunas 2021