Echelle de perversion dans le couple


Selon les données 2014 de l'Observatoire National de la Délinquance (ONDRP) concernant la population âgée de 18 à 75 ans, sur les quelques 550000 victimes déclarées, on trouve 2 femmes pour 1 homme. malheureusement seulement 10% des femmes portent plaintes et à peine 3% des hommes... ce qui étaye le déroulé suivant issu de la pratique et la clinique de cabinet.


 


ECHELLE du POUVOIR et du CONTROLE sur (de) l'AUTRE
de la relation névrotique aux manipulations perverses

 

1/ La personne reçoit des gains secondaires

Violences psychologiques de premier niveau

Au quotidien, amener l'autre à une place inférieure, réduite et le (la) rendre dépendant(e). Réduire l'autre à l'état de servant(e), voire d'objet. Mettre l'autre en dette ou à une place qui lui soit narcissiquement indispensable pour créer un phénomène addictogène avec gains secondaires.

 

2/ La personne pense contrôler

Violences psychologiques de second niveau

Dans la symbolique quotidienne, toucher l'autre par atteinte aux espaces, aux objets, aux activités. Machisme, sexisme...intimidations et sape de pans de vie à bas bruits. Créer un interdits des plaisirs.

 

3/ Plaintes de la victimes

Violences verbales en intra-muros

Dans le quotidien, loin du regard des autres, blesser l'autre par agression sur son espace, sur ses objets, dans ses activités et face à ses choix de vie. Destruction de ses centres d'intérêt. Arrêt des échanges, du partage et de la communication dans les relations sociales par intimidation.

 

4/ Dépression de la victime

Violences émotionnelles supérieures

Isolation du monde extérieur (limitation des relations socioprofessionnelles) avec manipulation et prise de contrôle de tous ce que vit et fait l'autre. Chantage et manipulation voire instrumentalisation des enfants. La victime peut difficilement porter plainte et demander de l'aide.

 

5/ Déni et dissociation

Violence verbales externalisées

Dans le quotidien, face au monde et au reste de la société, toucher l'autre par agression sur tout sur ce qui peut altérer la confiance en soi, l'image de soi, la vie relationnelle, la vie sociale, la vie professionnelle...Scission schizophréniforme chez la victime, du quotidien en deux ou plusieurs pans de vie (espaces-temps différenciés) afin de maintenir un semblant d'équilibre et de dignité.

 

6/ Acceptation et soumission

Violence physique de premier niveau

Dans le quotidien, actes destructeurs vis à vis de biens ou de valeurs appartenant à l'autre. Isolation économique et sociale totale. Impossibilité de la victime à porter plainte qui n'a pas de preuves matérielles de son vécu (réponse sociétale et judiciaire laborieuses, humiliantes et contraignantes) surtout si il y a des plaintes précédentes non suivies d'effet ou le réengagement avec le bourreau.

 

7/ Plus de solution

Violences physiques de second niveau

Dans le quotidien, manifestations et actes violents envers le corps de l'autre (coups), atteinte à son intégrité (blessures invalidantes), agressions sexuelles allant jusqu'au viol. Seul sauvetage possible, un passage à l'acte qui permette l'intervention des forces de l'ordre ou un sursaut vital de révolte!

 

8/ Effondrement

Violence létale

Si la victime n'est plus ou ne peut plus être la proie-objet (trop blessée ou révoltée), il y a risque de sa destruction et/ou de l'autodestruction du bourreau. Tuer l'autre (et/ou ses proches: parents, enfants, ami(e)s impliqué(e)s) et/ou se suicider afin de garder le contrôle et le pouvoir définitivement par introjection de culpabilité.

 

Ne pas minimiser le rôle de la victime (femme ou homme) qui pourrait être le/la complice non-consciente de son bourreau, ou bien que le couple ai mis en place une forme de contrat sado-masochiste qui le conduira clastique-ment à l’auto-anéantissement pour ne plus souffrir.

Bien faire attention aussi à ne pas oublier qu'en moyenne, tous les 3 jours une femme est tuée lors de violences conjugales, un homme tous les 15 jours et un enfant chaque mois, sans compter tous ceux qui sont témoins de ces violences et en garderont des séquelles à vie!

(voir les sites en liens sur la page d'accueil)

 

Thierry BUNAS Sexologue – Centre Médical Chavy – Blois 2011/2015

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